Nouvelles de mai.
Les (éditions) La Contre Allée sont implantées à Lille, dans le quartier populaire de Fives.
Dans sa démarche de publication, la maison accompagne des auteurs dans leur processus d'écriture et leur propose différentes occasions de présenter leur travail avant la parution proprement dite. Ainsi, au cours de divers événements, vous pourrez prendre connaissance (entre autres) des travaux en cours de Robert Rapilly et Amandine Dhée qui figureront prochainement au catalogue des (éditions) La Contre Allée.
C'est dans le même état d'esprit que nous avons demandé à Amandine Dhée et Carole Fives de collaborer très bientôt pour une écriture à 4 mains. Elles seront les auteures associées de l'édition 2010 des résidences de création En Aparté. Elles succèdent ainsi à Lucien Suel, Laure Chailloux, et Nicolas Devos artistes invités des résidences 2009. Bientôt plus d'infos sur les lectures chez l'habitant et les autres interventions proposées.
Un principe simple : proposer des visites guidées de Lille-Fives d'un genre nouveau. Ce sont des balades poétiques et sensibles proposées par un auteur qui "éclaire" des espaces choisis du quartier. Une découverte de son architecture bien sûr, mais également de sa mémoire, de sa naissance et de son devenir... De la vie des hommes qui ont fait et marqué l'histoire de Fives en parabole de l'ère industrielle.
Premier auteur invité : Robert Rapilly. Domicilié à Hellemmes, il est estampillé Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle). Il écrit avec des jeux de contraintes. Membre du collectif Zazie mode d'emploi, il anime des ateliers d'écriture sur la métropole lilloise. Récemment, il a beaucoup écrit en s'inspirant d'une histoire fascinante : Fives-Lille en Argentine.
Pour en savoir plus, lire l'article de Pauline Drouet dans La Voix du Nord du 7 mai.
C'est d'abord une découverte: En 1890, des ouvriers de l'usine lilloise Fives-Cail sont partis installer des voies de chemin de fer dans le désert argentin et s'y sont installés. Ils ont baptisé leur ville Fives-Lille. Depuis l'automne dernier, Madeleine Sergeant et Marielle Leroy ont mené l'enquête depuis Lille. Elles ont contacté des témoins, recueilli des archives, traduit des textes, des lettres.
Suivant ce fil des mémoires, Robert Rapilly a écrit tous les textes affichés aux fenêtres du quartier de Fives à Lille, pendant la manifestation "Les fenêtres qui parlent".
Avant une prochaine parution aux (éditions) La Contre Allée, nous vous en livrons un extrait :
"Promenons-nous en Argentine,
pays du sucre et du café,
par où le colibri butine
de Tucumán à Santa Fe.
Là-bas le vin s’achève en rire,
la racine pense à l’enfant.
L’hacienda reste à construire,
elle n’existait pas avant.
Les métallurgistes de Fives
ont fabriqué mille cinq cent
quarante-deux locomotives
à prix de sueur et de sang.
Ils ont forgé les fûts, les armes,
les tourelles et les essieux ;
pourvu que ne pleuvent ces larmes
quand la guerre assombrit les cieux !"
En partenariat avec l'association Nasdac qui a organisé le Fivestival le 8 mai à Fives, La Contre Allée a créé l'occasion pour Robert Rapilly de présenter une étape de son travail. L'auteur a proposé une série de 3 visites-découvertes du quartier sous forme de jeu de piste, de chasse aux mots et de lectures, ce jour-là, Place de Geyter à Lille-Fives, pour le plus grand plaisir de la cinquantaine de "visiteurs" présents.
Notez bien que la prochaine Éclaircie de Robert Rapilly aura lieu durant les Journées du Patrimoine les 18 et 19 septembre 2010.
Robert Rapilly expliquant une contrainte de l'Oulipo, chère à son fondateur, Raymond Queneau.
Nos partenaires
"Les Éclaircies" ont reçu le concours de la politique de la ville-ACSE.
Creusant le sillon d'un travail de proximité, Les (éditions) La Contre Allée et L&A (Lettres et arts), associations partenaires, convient dans leurs locaux communs du 57 rue de Flers à Lille-Fives un auteur, sa maison d'édition et les habitants du quartier. Pour mieux nous connaître, nous avons décidé de créer un moment convivial et familial sur le quartier, une occasion de prendre le temps d'écouter et d'échanger.
Pour cette première, voici nos invités :
Thomas Suel : Auteur de 34 ans. Il est actuellement slameur et écrivain après avoir exercé divers métiers. Par ailleurs, il est engagé dans divers projets associatifs. Il est l’auteur de deux romans dont “La fille aux pieds nus” (2009), anime des ateliers d’écriture et participe régulièrement aux scènes slam de la région. Son dernier texte [dukɔ̃ne] est paru en 2010 sous la forme d'un livre / CD à l'Agitée.
L'Agitée : Créée en 2007, cette maison d’édition lilloise est associée à la Générale d’Imaginaire et dédiée à la valorisation des poètes de l’oralité en tant qu’auteurs à part entière. Elle a donc vocation à éditer non seulement des recueils de poésie, mais également des romans, pièces de théâtre ou tout autre ouvrage pour lequel un poète de l’oralité aura apporté une contribution majeure en tant qu’auteur.
La matinée commencera par un petit-déjeuner tardif. À partir de 10 heures, nous aurons le plaisir de vous accueillir avec du café et des croissants.
Dans un premier temps, l'auteur lira des extraits de son travail.
Dans un second temps, il nous fera part, en lecture toujours, de morceaux choisis parmi les ouvrages de la librairie de L&A exceptionnellement ouverte pour l'occasion.
À propos de L&A:
C'est une association en charge de la diffusion et de la distribution de plus d'une trentaine d'éditeurs indépendants du Nord-Pas-de-Calais. L&A propose également des animations autour du livre, des lectures, des expositions, des ateliers.
"Avant le marché, pendant le marché, après le marché !
C'est à deux pas de la place Madeleine Caulier.
Lillois, nous vous attendons dimanche 30 mai, entre 10h et 13h30."
Nos partenaires
"Un dimanche au saut du livre" a reçu le concours du FPH et s'inscrit, ce mois-ci, dans la manifestation "À vous de lire" à l'initiative du CNL.
À CÔTÉ DE CHEZ VOUS
Nous vous conseillons activement de passer écouter les discussions au café "Chez Roberto", à Lille-Fives.
L'association Mémoires du Travail, basée à Lille-Fives, mène des réflexions sur tout un patrimoine matériel et immatériel (bâti industriel, archives écrites, savoir-faire et techniques, oralité, mémoires individuelles et collectives...). Ces mémoires sont abordées de façon dynamique dans un dialogue permanent entre le présent et l’avenir en croisant les sciences humaines, les archives, les musées, le patrimoine, l’architecture, mais également la création artistique et le développement territorial. Dans le cadre de son projet de discussions dans des cafés, l'équipe de Mémoires du Travail invite des chercheurs, ouvriers, habitants du quartier, universitaires et artistes (dont Amandine Dhée) à échanger sur des thèmes définis. Cette première est consacrée au syndicalisme.
le 28 mai à 18h30, au café "Chez Roberto", 201 rue Pierre Legrand à Lille-Fives.
Gens du 8 mai, de Jean-François Pocentek.
C'est le prochain ouvrage des (éditions) La Contre Allée. Il sera publié dans la collection La Sentinelle qui porte une attention particulière aux histoires et parcours singuliers de gens, lieux, mouvements sociaux et culturels.
L'auteur :
Jean-François Pocentek est né en 1958 à Valenciennes. Il y fait ses études à l’Université et devient enseignant. Il a ensuite choisi de travailler auprès des adultes en formation, et notamment avec les personnes handicapées, métier qu'il exerce toujours. Il anime aussi des projets collectifs d’écriture. Son dernier ouvrage La patience des goélands est paru aux éditions Lettres Vives en 2009.
La quatrième de couverture:
"L'idée était simple.
Un territoire comme disent les urbanistes et les sociologues, des gens qui y vivent et des choses qui changent. Pas de petites choses, non, carrément des bouts d'histoires.
Déconstruire (pas démolir) reconstruire.
Et moi qui m'y balade. J'écoute, je parle, je demande si je peux garder mémoire de tout ce que l'on me dit: le sombre et le rose, la terrasse ensoleillée du café et les portes tachées de sang, le jardin d'Eden et le Bronx. La joie de partir surtout. La tristesse de partir surtout.
Place du 8 mai, Bloc Havret, Commune de Paris. Les rues qui y conduisent. Je fais le cahier intime des habitants, ce petit journal tenu dans nos adolescences et que l'on cachait en un endroit secret pour que personne ne le trouve. Tout y est vrai, même les illusions.
Ne cherchez pas, j'ai changé les prénoms."
Disponible dès le 31 mai.
Nous tenons à remercier les rédactions qui ont relayé l'actualité de La Contre Allée de Capenoules! aux "Éclaircies":
La Voix du Nord du 7 mai : "À la découverte du village argentin de Fives ou quand la poésie invite au voyage". Article de Pauline Drouet
Eulalie de mai : "Capenoules !". Article de P.R
Echo 62 d'avril-mai, page 26 : "Les Capenoules". Article de Jean-Yves Vincent.
Services littéraires d'avril : "Trous du cul sans fesses". Article de Bernard Leconte.
Partages d'avril : "Les Capenoules nous reviennent". Article de P. Tiberghien.
La Dépêche du midi (région Midi-Pyrénées) du 13 avril : "Delabre en pays libre "Capenoules". Article de C. S.-B
L'Indépendant (Perpignan, Narbonne, Carcassonne) du 13 avril : "Francis Delabre fait revivre les "Capenoules".
Bien à vous,
Toute l'équipe de La Contre Allée.